L’anxiété : quand l’inquiétude prend toute la place
Quand l’anxiété devient envahissante
Palpitations, difficultés à dormir, gorge serrée, pensées qui tournent en boucle… L’anxiété se manifeste de mille façons.
Elle peut surgir avant une prise de parole, face à une décision à prendre, ou sans raison apparente, comme une alerte permanente impossible à éteindre.
À la longue, elle épuise : fatigue, perte de concentration, irritabilité, voire isolement social.
Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions, sachez que vous n’êtes pas seul·e : l’anxiété est l’un des motifs les plus fréquents de consultation.
Que dit l’anxiété ?
Du point de vue psychanalytique, l’anxiété n’est pas seulement un “problème à supprimer”. C’est un signal, un message du psychisme.
Freud rappelait que l’angoisse surgit lorsqu’un désir inconscient menace de se frayer un passage, mais se heurte à une résistance. L’anxiété est alors ce reste d’énergie qui ne trouve pas de voie symbolique et qui s’accroche au corps.
En d’autres termes, l’anxiété parle. Elle dit qu’il y a quelque chose en nous qui cherche à se dire, mais qui ne trouve pas encore les mots.
D’où vient l’anxiété ?
Il n’y a pas une seule origine, mais souvent une combinaison de facteurs :
L’histoire personnelle : certaines blessures anciennes, parfois enfouies, peuvent se réactiver dans des situations actuelles.
Les schémas répétitifs : lorsqu’on revit inconsciemment les mêmes impasses (dans le travail, l’amour, la famille), l’angoisse peut signaler ce blocage.
Les transmissions familiales : les non-dits, les secrets, les attentes inconscientes d’une famille peuvent se traduire en inquiétudes diffuses.
Le contexte actuel : notre société valorise la performance et la vitesse, ce qui accentue l’impression de ne jamais être “à la hauteur” ou “dans le bon tempo”.
Que faire quand l’anxiété prend trop de place ?
Chercher à la contrôler par la seule volonté fonctionne rarement. Plus on tente de la chasser, plus elle revient. La psychanalyse propose une autre voie : écouter ce que l’anxiété dit de vous.
En séance, vous pouvez déposer vos inquiétudes, vos symptômes, vos rêves parfois, et progressivement faire émerger les liens avec votre histoire et vos désirs profonds.
Mettre des mots sur ce qui se joue permet de donner une place symbolique à l’angoisse, plutôt que de la laisser envahir le corps.
Une invitation
L’anxiété, si douloureuse soit-elle, n’est pas qu’un fardeau : c’est aussi une porte d’entrée vers une meilleure connaissance de soi.
La thérapie peut vous aider à transformer cette inquiétude diffuse en un chemin de compréhension, puis en une liberté retrouvée.